• La Terre se réchauffe à un rythme "insoutenable", selon Londres 2006-01-30
    16:47:20
    LONDRES (AFP)
    [IMG][1]

    L'augmentation des gaz à effet de serre provoque un réchauffement du climat
    àun rythme qui est "insoutenable" et dont les conséquences pourraient être
    plus rapides et plus importantes que prévu, affirme le gouvernement
    britannique dans un nouveau rapport.

    Les calottes glaciaires autour des deux pôles pourraient commencer à fondre
    au cours de ce siècle en raison du réchauffement climatique dû à
    l'augmentation de ces émissions, indique notamment le gouvernement.

    "Il est à présent évident que l'émission de gaz à effet de serre, associés à
    l'industrialisation et la croissance économique d'une population mondiale
    quia été multipliée par six en 200 ans, provoque un réchauffement climatique
    à un rythme qui est insoutenable", affirme le Premier ministre Tony Blair
    dans la préface de ce rapport.

    "Les risques de changement climatique pourraient bien être plus grands que
    ceque nous pensions", avertit M. Blair.

    Le rapport, intitulé "Eviter un changement climatique dangereux", compile
    lestravaux de scientifiques réunis en février 2005 à l'occasion d'une
    conférence sur le changement climatique, organisée à Exeter (sud-ouest de
    l'Angleterre).

    Il affirme qu'il y a à présent "plus de clarté et moins d'incertitudes"
    concernant l'impact du changement climatique que ne le pensaient dans leur
    rapport de 2001 le Groupe d’experts intergouvernemental sur
    l’évolution du climat (GIEC).

    Celui-ci affirmait à l'époque qu'"il y a de sérieuses preuves que le
    changement climatique dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre se
    produit déjà et que les émissions futures de gaz à effet de serre vont
    probablement augmenter les températures globales d'entre 1,4 et 5,8 degrés
    celsius au cours de ce siècle, avec un large éventail d'impacts sur la
    natureet les sociétés humaines."

    Or, affirme le rapport du gouvernement britannique, "dans bien des cas, les
    risques sont plus sérieux que précédemment estimé".

    Pour exemple, il cite "le récent changement qui se produit dans l'acidité de
    l'océan", ce qui "va probablement réduire la capacité d'absorber le dioxyde
    de carbone (CO2) de l'atmosphère et affecter la chaîne alimentaire marine
    dans sa totalité".

    Et avec de telles hausses de la température moyenne de la Terre, les
    conséquences sur la géographie de la planète seront majeures, estiment les
    scientifiques.

    Selon eux, une augmentation de 1,5 degré celsius à l'échelle de la planète
    pourrait ainsi être un seuil qui déclenche la fonte de la calotte glaciaire
    du Groenland, tandis qu'une augmentation de la température globale d'environ
    1 degré pourrait mener à un blanchissement du corail.

    Le rapport estime également que des solutions technologiques pour réduire de
    manière significative les émissions existent, et leur coût pourrait être
    "plus petit", parfois moitié moins, que ceux considérés jusqu'à présent.

    Un éventail d'options "est nécessaire et exclure n'importe quelle option va
    augmenter les coûts", indique-t-il, en évoquant notamment les échanges de
    quotas des émissions de CO2. © AFP.[2]


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